La pandémie du coronavirus a complétement bouleversé le calendrier académique 2019-2020 ainsi que l’organisation des cours et des examens en présentiel au Sénégal. En effet, depuis le mois de mars dernier, date de la parution du premier cas positif à la Covid-19, les autorités étatiques ont arrêté les cours et fermé toutes les écoles et universités publiques et privées du pays. Ce n’est qu’au 25 juin dernier qu’elles ont décidé de les rouvrir pour les classes d’examen. C’est ainsi que, AFI-L’Université de l’Entreprise (AFI-L’UE), établissement privé d’enseignement supérieur basé à Dakar, a organisé les examens de fin de semestre en présentiel au profit de ses étudiants. Ce, après avoir obtenu l’autorisation du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
«Il faut impérativement obtenir l’autorisation de la tutelle»
Il s’agit ici, des examens de fin de semestre pour les étudiants en Licence 3 et en Master qui étaient prévus au mois de mars 2020. Mais, ils ont été perturbés avec l’arrêt immédiat des enseignements et la fermeture des écoles pour éviter la propagation du virus dans le pays. Une situation face à laquelle l’administration de l’école a été obligée de les reporter.
Pour organiser ces examens en présentiel dans ce contexte de Covid-19, il a fallu obtenir d’abord l’autorisation du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation car, il y a des conditions pour le faire.
«Nous avons eu l’autorisation du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, pour pouvoir organiser ces examens en présentiel. Il y avait des conditions pour cela. Et le Ministère nous a demandé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour les organiser dans le respect des normes d’hygiène et de qualité. Alors, c’est ce que nous avons fait conformément à la Procédure Opératoire Normalisée du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale », a renseigné M. Oumar Ba, Directeur des Programmes et des Études à AFI-L’UE.
Il souligne que, avant le démarrage de ces évaluations, l’administration de l’école a tenu d’abord à informer les parents des étudiants qu’elle a eu l’autorisation de la tutelle pour le faire et que «les mesures nécessaires seront prises pour que leurs enfants soient en sécurité durant tout le déroulement des épreuves». L’administration a également informé les étudiants par rapport aux mesures barrières qui ont été prises et qui doivent être «respectées impérativement» pour la sécurité de tout un chacun.
«De gros moyens déployés pour sécuriser les étudiants»
Ainsi, l’université a déployé de gros moyens pour y parvenir. Déjà, à l’entrée de l’établissement, l’administration a mis en place un dispositif sanitaire de prévention, à savoir : le port obligatoire du masque de protection, le lavage obligatoire des mains à l’eau chlorée à 0,5 % et avec du savon, la désinfection obligatoire des mains avec du gel hydro-alcoolique et une prise systématique de la température pour chaque étudiant, professeur, personnel administratif, et autres, avant de franchir la porte d’entrée. Et tout cela se fait avec le respect strict de la distanciation sociale de 1,5 mètre. Pour éviter «tout prétexte» par rapport au non port du masque, l’école a pris l’option d’en distribuer à tout le monde, sans exception.
M. Oumar Ba ajoute qu’à l’intérieur, des agents ont été déployés pour veiller à ce qu’il n’y ait aucun rassemblement, ni dans la cours, ni dans les salles d’examen, ni dans les toilettes.
Pour les salles d’examen ainsi que tous les endroits susceptibles d’être touchés par les étudiants, il informe qu’ils sont nettoyés et désinfectés avec une solution chlorée à 0,5% par les techniciens de surfaces, avant et après chaque épreuve. Ici également, il y a un dispositif sanitaire qui a été mis en place par l’établissement. Il s’agit, du lavage des mains avec du gel hydro-alcoolique, le port du masque et le respect de la distanciation sociale avec des marquages au sol qui indiquent à chaque étudiant son espace. Il y a 1,5 mètre entre chaque table-banc et chaque rangée. Et le nombre de tables-bancs dépend de la taille de la salle.
En plus de cela, l’administration a donné des masques et des gangs à tout le personnel et aux surveillants qui sont sur place afin de se protéger et protéger les étudiants. C’est le surveillant qui distribue les feuilles d’examen et les épreuves aux étudiants qui, une fois en salle, n’ont plus le droit de bouger. Ils n’ont même pas le droit de se déplacer pour rendre leur copie au surveillant quand ils terminent. A chaque heure écoulée, le surveillant passe auprès de chaque étudiant pour lui servir du gel hydro-alcoolique pour se désinfecter les mains encore une fois.
Les étudiants rentrent aussitôt après leurs examens pour éviter le rassemblement dans la cours de l’école.
Des cours dispensés à travers deux plateformes
Le Directeur des Programmes et des Études signale que pour la tenue de ces examens en présentiel, l’administration a organisé les étudiants en groupe, selon les capacités des salles.
Les examens ont démarré depuis le 7 juillet dernier. Ce, après que les professeurs aient dispensé des cours en ligne aux étudiants. Selon lui, l’université a mis en place deux plateformes pour ce faire. Il s’agit, de la plateforme e-learning qui est basée sur Moodle et où les professeurs mettent tous les supports de cours, et la plateforme Zoom qui permet de maintenir le face-à-face pédagogique entre l’enseignant et les étudiants. Et c’est ce qui a permis à l’établissement de dispenser des cours et d’organiser ces examens en présentiel.
«Les dispositions prises sont louables»
Sur place, des étudiants ont salué et magnifié le dispositif mis en place par l’administration de l’école. C’est le cas chez Pierre Denis Ondo-Methogo. Pour cet étudiant en Licence 3, les mesures de préventions prises par son université sont «louables». «Les mesures de prévention prises par l’administration de l’université dans le cadre de l’organisation de ces examens dans ce contexte de Covid-19 sont vraiment louables. Il y a le respect du port de masque, de la distanciation sociale, le lavage des mains à l’entrée de l’école, l’utilisation du gel hydro-alcoolique, entre autres. Tout se passe dans les normes sanitaires édictées par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale», a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : «Les mesures de sécurité ont été vraiment bien appliquées. Les épreuves se passent très bien. On remercie vraiment la tutelle de nous avoir donné l’occasion de terminer l’année académique 2019-2020, qui était, pour la plupart, compliquée à cause de la pandémie du coronavirus».
«Il n’y a pas risque de contamination»
Langa Madjinou Brunelle est aussi étudiante en Licence 3 à AFI-L’UE. Selon elle, le dispositif mis en place par l’administration est «très adapté car, toutes les mesures barrières sont respectées, notamment la distanciation sociale, le port du masque, l’interdiction de rassemblement après les épreuves entre autre.».
A l’en croire, «il n’y a pas de risque de contamination du virus durant toute la période des examens».
Pour rappel, AFI-l’Université de l’Entreprise est un établissement privé d’enseignement supérieur qui a été créé en 1993 par M. Papa Samba Coulibaly et Mme Mariama Ndiaye Coulibaly, un couple d’experts comptables sénégalais.